Observations d'Éole à l'Université de Montréal
Les observations ont été faites via les caméras de Faucons de l'Université de Montréal. Voici un résumé des évènements avec à chaque fois un lien vers la publication correspondante de Faucons de l'UdeM sur leur page Facebook:- 3 novembre 2015, 14h30: première observation d'Éole au nichoir de l'Université de Montréal depuis ce printemps. Spirit (qui est sa mère) était à proximité et n'a pas réagi. Voici la publication de Faucons de l'UdeM avec une vidéo.
- 5 novembre 2015: moins de 1 heure après le nettoyage du nichoir (qui impliquait donc une intervention humaine au niveau du nichoir), Éole est venu inspecter le nichoir. Voici la publication de Faucons de l'UdeM avec une vidéo.
- 6 novembre 2015: nouvelle visite d'Éole dans le nichoir à 9h51, d'après les archives photos de la caméra.
- (les 7 et 8 novembre, les archives photos étaient en panne).
- 9 novembre 2015: Éole et Spirit discutent intensément pendant quelques instants dans le nichoir. À en juger par la date de la publication Facebook, cette rencontre s'est déroulée avant 9h30. Éole a ensuite effectué une autre visite à 13h11.
- 10 novembre 2015: visite d'Éole au nichoir à 13h38 d'après les archives photos de la caméra.
- 11 novembre 2015: brève visite d'un faucon au nichoir à 9h18. Malheureusement ses bagues ne sont pas visibles.
Un lien avec un autre dérangement à l'Incinérateur des Carrières ?
L'incinérateur des Carrières joue un rôle important pour Éole. C'est en effet à cet endroit qu'a eu lieu sa première tentative de nidification connue en 2014, qui a malheureusement échoué. En 2015, après avoir été pendant quelques temps en couple à l'Université de Montréal avec sa mère, Éole est revenu à l'Incinérateur s'accoupler avec la femelle qui était probablement sa compagne de l'année dernière. Alors que les observateurs s'attendaient à une autre nidification à l'Incinérateur, le couple a plutôt choisi de déménager à l'église Saint-Marc, d'où 4 jeunes ont pris leur envol en juillet. Mais, peu après que les jeunes sachent voler correctement, ceux-ci ont été regroupés (en tout cas pour 3 des 4) à l'incinérateur des Carrières. Plus récemment j'ai pu observer un couple de faucon pèlerin adulte à l'Incinérateur des Carrières le 18 octobre. Bien que mes photos ne permettaient pas de lire les bagues du mâle, il est raisonnable de penser qu'il s'agissait d'Éole et de sa compagne. Le couple y a aussi été observé le 31 octobre par Richard Dupuis.C'est dans ce contexte et sachant qu'Éole avait été revu à l'Université de Montréal, que je suis allé faire un tour à l'Incinérateur l'après-midi du 5 novembre. Voici ce que j'ai vu:
D'après Radio-Canada, la banderole est apparue le matin même. Il n'y aurait donc pas de lien direct avec la première visite d'Éole à l'Université de Montréal qui est intervenue l'après-midi du 3 novembre. Malheureusement ce dérangement s'ajoute à plusieurs autres (par exemple la pose de graffiti en pleine période de nidification en mai): on ne peut certainement pas en vouloir à Éole de convoiter un territoire plus tranquille!
Éole à l'Oratoire Saint-Joseph le 10 novembre
En plus de faire presque quotidiennement de courtes visites au nichoir de l'Université de Montréal, Éole a passé plusieurs heures à l'Oratoire Saint-Joseph ce mardi 10 novembre. J'ai d'abord repéré un faucon pèlerin sur la façade avant de l'Oratoire à 9h35. Une heure plus tard, au sortir de mon rendez-vous chez le dentiste, un faucon était toujours présent au même endroit. Cette fois-ci j'ai pu l'identifier: c'était Éole.Il a quitté à 12h26 en direction de l'aéroport.
Puis, tel que mentionné plus haut, à 13h38 il réapparaissait dans le nichoir de l'Université de Montréal.
Où est Arthurin ?
Arthurin était apparu en avril de cette année. C'est donc son premier automne ici. De plus, comme il n'est pas bagué, on ne connait absolument rien de lui. Une des explications pour son absence pourrait donc être tout simplement qu'il est parti migrer.Ce qui est troublant cependant, c'est qu'il semblait encore là le 2 novembre - soit la veille du début des visites d'Éole - tel que mentionné par Faucons de l'UdeM. Ma prudence s'explique par le fait que je n'ai vu aucune photo dans les archives montrant nettement qu'un des faucons n'est pas bagué. En théorie les 2 faucons pourraient donc être Spirit et Éole, plutôt que Spirit et Arthurin. Cependant je considère cette possibilité comme étant peu probable à cause de la longue présence des 2 faucons qui contraste avec les courtes visites d'Éole les jours suivants. Il semble donc bien qu'Arthurin était présent le 2 novembre. Si Arthurin est parti en migration, le moins que l'on puisse dire est qu'Éole n'a pas perdu de temps pour le remplacer!
Si jamais Arthurin devait ne plus réapparaitre, ce serait le 2ième mâle dont la disparition coïnciderait avec l'arrivée d'Éole, et cela augmenterait inévitablement les soupçons sur un rôle actif de ce dernier.
Une répétition de l'an dernier
En effet c'est le 2ième automne de suite qu'Éole s'installe à l'Université de Montréal, dans un territoire qui appartient à un autre mâle. L'an dernier l'autre mâle était Roger, le compagnon de longue date de Spirit. La première visite d'Éole au nichoir de l'Université de Montréal a été observée le 7 septembre 2014. Le lendemain, Roger était vu pour la dernière fois. Puis dans les jours et les semaines qui ont suivi, Éole est devenu de plus en plus présent, voir mon billet du 11 octobre 2014.Le 15 janvier, il concrétisait son statut de mâle résidant en s'accouplant avec Spirit. Plusieurs autres accouplements ont suivi, au point où on s'attendait à ce qu'Éole soit le père des fauconneaux à naître cette année-là à l'Université de Montréal. Puis surprise: le 3 avril, alors que Spirit était en retard de près d'une semaine par rapport à sa date de ponte des années passées, Éole était revu à l'Incinérateur des Carrières avec une femelle, probablement sa compagne de 2014. Éole continuait cependant de fréquenter l'Université de Montréal mais il semblait de moins en moins présent. Ce qui devait arriver est arrivé le 7 avril: Éole était remplacé à l'Université de Montréal par un nouveau mâle, dénommé Arthurin, facilement reconnaissable grâce à une blessure au bec possiblement causée par une bataille.
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