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mercredi 29 juin 2016

Première semaine de vol pour les 2 jeunes faucons pèlerins de l'Échangeur Turcot

Les 2 fauconneaux de l'Échangeur Turcot ont quitté le nid sans incident majeur le 17 juin (pour le jeune mâle) et le 19 juin (pour la jeune femelle). Les œufs avaient été pondus à la fin mars sur un des piliers de l'échangeur bordant le canal Lachine et avaient éclos autour du 5 mai. Les parents sont Algo (le mâle) et Polly (la femelle), tous deux nés en 2009 sur la tour de l'Université de Montréal. Je vous renvoie à mon précédent article pour plus de détails. Pour les premiers vols à cet endroit les années précédentes, je vous renvoie aux articles suivants: 2014, 2015.

Cet article couvre la période du 17 au 27 juin 2016 et tente de faire une synthèse de ce qui a été publié à différents endroits. Les premiers vols de cette année ont été surveillés et documentés par les biologistes de Services Environnementaux Faucon (SEF) ainsi que par de nombreux bénévoles, que je nomme dans la dernière section avec le cas échéant un lien vers leurs photos. Dans la mesure où le jeune mâle a été perdu de vue avant que la femelle ne quitte le nid, aucune interaction entre les 2 jeunes n'a été observée après leurs premiers vols. Par conséquent je vais résumer ce qui s'est passé pour chaque fauconneau séparément.

Dans ce qui suit, lorsqu'une série de photos est référée, le lien pointe vers la première photo de la série. Pour voir les autres photos il faut cliquer sur une des flèches, qui sauf indication contraire est la flèche gauche.

Premiers jours hors du nid pour Monroe, le mâle

17 juin: l'envol

En règle générale, les fauconneaux mâles, plus légers que leurs sœurs, quittent le nid les premiers (rappelons que chez les faucons pèlerins, les femelles sont plus grosses que les mâles). Le nid de l'Échangeur Turcot n'a pas fait exception à cette règle. C'est le jeune mâle - surnommé Monroe par ceux qui le surveillaient - qui s'est élancé le premier le 17 juin vers 6h10 (photos de Daniel Toro). Un premier vol plané sans problème qui l'a amené de l'autre côté du canal. Excepté qu'il s'est retrouvé au sol (photos de Daniel Toro).  C'est là que les bénévoles et les biologistes interviennent. En s'assurant tout d'abord que le fauconneau ne fasse pas de mauvaises rencontres pendant son séjour au sol, que ce soit avec un chien, un humain ou un véhicule. Et si le fauconneau tarde à rejoindre par lui-même un endroit sécuritaire, c'est-à-dire en hauteur, il est capturé puis relâché dans un tel endroit. C'est ce qui s'est passé pour Monroe. Et tant qu'à le capturer pour le placer en hauteur, les biologistes lui ont fait subir un rapide examen médical et l'ont bagué (photos de Daniel Toro (se déplacer avec la flèche droite); de Christian Fritschi). Monroe a revolé après avoir été bagué (photo de Robert Lussier; de Shelley O'Connell). L'atterrissage qui a suivi a donné lieu à un spectaculaire numéro d'équilibriste sur un fil (photos de Robert Lussier). Monroe s'est finalement retrouvé sur le toit du Centre Gadbois où il a passé la nuit.

Une partie de la journée de Monroe a été documentée en vidéo par Richard Dupuis. On y voit le fauconneau au pied du pilier du côté du Centre Gadbois après son premier vol, puis plus tard sur le toit du Centre Gadbois. La vidéo contient également quelques séquences de la jeune femelle, toujours au nid.

Christian Fritschi propose non seulement une série de photos mais aussi un récit de la journée.

18 juin: 2ième journée hors du nid et disparition

Au petit matin des goélands et des corneilles se sont mises à harceler le fauconneau, ce qui l'a amené à s'envoler du toit où il avait passé la nuit, poursuivi par les corneilles. Il a finalement trouvé refuge sur les fils d'un poteau électrique à l'angle des rues Côte-Saint-Paul et Saint-Ambroise. Les 3 liens précédents renvoient vers des photos de Daniel Toro prises entre 6h27 et 6h35.

C'est à cet endroit que j'ai trouvé le fauconneau lors de ma visite sur le site, entre 9h30 et midi. Plusieurs personnes se relayaient pour le surveiller.







Outre Daniel Toro déjà mentionné, de nombreuses personnes ont eu l'occasion de photographier Monroe sur son poteau par ce beau samedi matin:
D'après le récit de Christian Fritschi, Monroe a profité d'un trou dans la surveillance entre 13h30 et 14h15 pour disparaitre. Il n'a plus été revu par la suite.


Premiers jours hors du nid pour Acacia, la femelle

19 juin: l'envol 

La jeune femelle s'est envolée 2 jours plus tard que son frère, le 19 juin vers 6h55. Elle a atterri dans un arbre de l'autre côté du canal, en face du centre Gadbois. Arbre qu'elle n'a pas quitté de toute la journée, malgré les tentatives de sa mère de l'attirer sur un poteau voisin avec un bon repas. Ce long séjour dans l'arbre vaudra par la suite à la jeune femelle d'être baptisé Acacia, en l'honneur de cet arbre (en fait, un robinier faux-acacia).

L'envol suivi de son atterrissage dans l'arbre ont été captés par Daniel Toro: voici la première photo de la séquence (pour voir les photos suivantes, cliquer sur la flèche droite). Les photos de Robert Lussier commencent ici (cliquer sur la flèche droite pour voir les photos suivantes). Christian Fritschi propose 2 montages de plusieurs photos, avec récit: le premier et le deuxième.

Une vidéo de 24 minutes est également proposée par Richard Dupuis. On y voit Acacia dans son arbre, ainsi que ses 2 parents. En particulier à partir de la 12ième et de la 21ième minute environ, on voit un des adultes inciter par ses cris (et la nourriture sous ses pattes) le fauconneau à voler de nouveau, sans succès.

20 juin

Les 2 adultes ont tour à tour volé près de l'arbre où était réfugié Acacia, en montrant bien la proie qu'ils transportaient, pour l'inciter à s'envoler. Sans succès.

Photos et récit de Christian Fritschi; photos de Robert Lussier (cliquer sur la flèche droite pour voir les suivantes); photos de Daniel Toro.

21 juin 

Introuvable en matinée d'après le récit de Christian Fritschi, Acacia a été vue volant vers l'ancienne usine transformée en loft sur la rue Saint-Patrick, où elle a été généreusement approvisionnée en nourriture par ses 2 parents. Une photo de Robert Lussier la montre également au sommet d'un peuplier, harcelée par un goéland.

22 juin

Toujours sur le toit de l'ancienne usine, Acacia est attaquée par un autre faucon, une crécerelle d'Amérique, qui niche à proximité. Ces attaques entraineront l'intervention d'Algo. Un peu plus tard, c'est un carouge qui tente d'intimider Acacia (photos de Daniel Toro).

Robert Lussier assiste à de nombreux vols (8 en moins de 20 minutes). Acacia essaie plusieurs perchoirs, incluant la clôture de l'autoroute où elle a l'occasion de voir un camion de près... Voyez les photos de Robert Lussier (cliquer sur la flèche droite pour voir les autres photos).

25, 26 et 27 juin

Les photos de Robert Lussier pour la journée du 25 juin commencent par une série montrant Acacia importunée par un carouge. Sous la pression elle finit par décoller et visitera à nouveau la clôture de l'autoroute ainsi qu'une des grues du chantier du nouvel échangeur.

En plus des carouges, des goélands ainsi que la crécerelle d'Amérique viendront importuner Acacia pendant la présence de Christian Fritschi durant cette journée: voyez ses photos ainsi que son récit.

Les journées du 26 et du 27 juin ressemblent à celles du 25 et sont documentées par Robert Lussier. Le 27 juin, il rapporte le fait cocasse suivant: Acacia s'est envolée du toit de l'ancienne usine en emportant entre ses serres une pierre (photo). Sa destination était une grue déjà visitée quelques jours plus tôt. Lorsqu'elle a été sur le point d'atterrir sur la grue, elle a trouvé plus commode de lâcher la pierre afin de pouvoir utiliser ses pattes pour l'atterrissage. La pierre est tombée sur la grue en produisant un gros bruit, qui a effrayé le fauconneau, qui a raté son atterrissage!

Observations diverses

Le 18 juin, Polly a pris un bain dans le canal au grand plaisir des personnes présentes. Voir par exemple cette photo de Shelley O'Connell.

Sources

Cette section fournit un lien vers les sites web pouvant contenir des photos ou des vidéos des premiers vols des fauconneaux de l'Échangeur Turcot. Les personnes sont listées par ordre alphabétique. Si vous souhaitez être ajoutés, contactez-moi.

lundi 27 juin 2016

Signes de naissance chez les faucons pèlerins de l'Incinérateur des Carrières

Depuis hier j'ai observé plusieurs signes qui suggèrent que pour la première fois (en tout cas à ma connaissance) il y a eu naissance de faucon pèlerin à l'incinérateur des Carrières! Ces naissances semblent être intervenues entre samedi après-midi et dimanche matin.

Ce couple de faucons pèlerins, composé du mâle "Éole" né en 2011 sur la tour de l'Université de Montréal (ce qui lui vaut d'être bagué) et d'une femelle non baguée surnommée "Eve", avait déjà tenté de nicher à l'Incinérateur en 2014 mais malheureusement les œufs n'avaient pas éclos. En 2015 tout indiquait qu'ils nicheraient de nouveau à l'Incinérateur mais au dernier moment ils ont choisi de déménager à l'église Saint-Marc où ils ont eu 4 fauconneaux. La petite famille était revenue s'installer à l'Incinérateur après que les fauconneaux maitrisent suffisamment le vol pour faire le voyage.

Cette année on ne se dirigeait vraiment pas, mais alors vraiment pas, vers une nouvelle nidification du couple à l'Incinérateur! Pour 2 raisons. D'abord Éole a jugé préférable de se mettre en couple avec sa mère(!) à l'Université de Montréal et contrairement à l'an dernier il semblait loyal à Spirit et aux 4 œufs qu'elle a eu de lui.  Ensuite un couple de corbeaux s'était installé très près de l'endroit où les faucons nichaient à l'Incinérateur; or les 2 espèces ne se tolèrent guère. Eve a bien tenté d'attirer un nouveau mâle à son ancien nid mais après avoir regardé longuement les 2 corbeaux, le mâle lui a fait comprendre qu'elle lui en demandait trop!
Puis est arrivé un coup de théâtre: un couple de faucons pèlerins (personnellement je n'exclus pas que Eve était la femelle) a attaqué à répétition Spirit et Éole à l'Université de Montréal. Ceux-ci ont été obligés d'abandonner leurs œufs pour défendre leur territoire. Spirit et Éole ont tous deux été blessés dans les combats. Le 1er mai Éole disparaissait de l'Université de Montréal, remplacé par un nouveau mâle, et on pouvait craindre le pire pour lui. Et devinez où on a retrouvé Éole 2 jours plus tard ? À l'Incinérateur des Carrières en train de recommencer sa saison de nidification avec Eve!!! Le couple a d'abord tenté de faire comprendre aux corbeaux qu'il serait préférable qu'ils aillent plus loin; mais comme les corbeaux avaient alors des bébés ils ont courageusement choisi de subir les attaques des faucons plutôt que d'abandonner leurs petits. Le 25 mai il devenait clair que les faucons pèlerins couvaient des œufs. La nidification des corbeaux s'est terminée autour du 11 juin sur un succès avec l'envol de 3 jeunes corbeaux.

Samedi 25 juin: aucun signe de naissance 

Entre 6h et 11h30 je n'ai remarqué aucun signe de naissance. À mon arrivée la femelle était perchée à l'extérieur. À 7h38 elle est allée manger sur une des plateformes de la cheminée Ouest. Puis à 7h57 elle s'est rendue au nid; après une courte discussion le mâle en est sorti. Ce dernier a quitté l'Incinérateur vers 8h16 et je ne l'ai plus revu avant mon départ.

Ces derniers jours la femelle était toujours à l'extérieur quand j'arrivais vers 6h. Le fait que ce n'était pas le cas le lendemain allait constituer mon premier indice qu'il se passait peut-être quelque chose.

Matin du dimanche 26 juin: premiers signes de naissance

(La description qui suit est une adaptation de ce que j'avais publié sur ma page Facebook Falco Urbanis le 26 juin à 13h40)

Ce matin à 6h, contrairement aux autres jours, c'était la femelle qui était au nid. Le mâle est venu à plusieurs reprises proposer ses services; une offre que la femelle rejetait à chaque fois par de brefs petits cris.

Puis à 9h, la femelle s'est mise à vocaliser de façon plus continue, des cris très similaires à ceux utilisés pour nourrir un fauconneau. Elle est sortie 3 minutes plus tard pour une courte pause santé, avant de retourner au nid. Durant cette courte sortie elle a frotté à plusieurs reprises son bec contre des structures de la cheminée, un comportement que l'on observe après qu'un faucon ait manipulé de la nourriture. Comme les faucons pèlerins évitent de manger au nid, c'est une autre indication qu'elle a nourri un ou plusieurs fauconneaux.



Je n'ai pas vu en revanche d'arrivée de nourriture au nid et il n'est pas clair que la femelle a transporté de la nourriture hors du nid. Il est possible qu'il y a eu un nourrissage très tôt le matin et qu'elle a utilisé les restes de ce premier nourrissage pour le nourrissage auquel je pense avoir assisté (ou bien qu'elle gardait de la nourriture en réserve à portée de pattes, et dans ce cas il pourrait s'agir d'une premier nourrissage). Garder la nourriture à l'ombre ne serait d'ailleurs certainement pas une mauvaise idée, compte tenu de la température estivale de ce jour-là...

À noter la présence de 4 urubus qui planaient au-dessus de l'Incinérateur. Ils ont laissé Éole indifférent mais Eve a alarmé lorsqu'elle les a vus en sortant du nid.

 

Après-midi du 26 juin: transport de nourriture vers et depuis le nid, mais aucun nourrissage

Bien entendu l'observation du matin - si elle constituait un indice intéressant - ne suffisait pas à elle seule à conclure à la présence de fauconneaux. J'y suis donc retourné en fin d'après-midi. Si cette fois-ci il y a eu des mouvements de nourriture autour du nid, rien ne me permet de penser qu'un nourrissage a eu lieu pendant ma présence.

Quand je suis arrivé à 17h30, le mâle était juste en train de quitter l'incinérateur pour aller chasser. Il n'est revenu qu'à 20h11, avec le résultat de sa chasse, et s'est mis à appeler. À 20h18 il décide d'aller au nid, par l'issue Ouest. On entend une discussion et moins de 1 minute plus tard un faucon - probablement la femelle - quitte le nid par la sortie Est avec la proie. Elle se pose sur la plateforme circulaire à mi-hauteur de la cheminée Ouest et se met à manger. 20 minutes plus tard elle décolle avec les restants et entre au nid par l'Est. Alors que je m'attendais à un nourrissage, la proie ressort presque aussitôt du nid mais cette fois-ci aux pattes d'Éole. Celui-ci la ramène sur la passerelle circulaire à mi-hauteur de la cheminée Ouest avant d'aller se percher sur la passerelle jumelle de l'autre cheminée.

La femelle a-t-elle offert le restant de la proie à Éole pour que celui-ci lui cède sa place au nid? Ou bien y-a-t-il eu désaccord sur l'endroit où stocker les restants? En tout cas je n'ai pas eu la confirmation que je cherchais quant à la possible présence de fauconneaux.

Lundi 27 juin: 3 autres nourrissages 

Nourrissage de 6h18

Cette fois-ci je suis arrivé à 5h20. Comme la veille c'était Éole qui était à l'extérieur. Un groupe d'une dizaine de pigeons volait en groupe avant de se poser sur la façade de l'Incinérateur, puis après quelques minutes les pigeons décollaient tous ensemble et la manœuvre recommençait. À 5h55, Éole a décollé d'une passerelle d'une des cheminées de façon à arriver sur les pigeons exactement au moment où ceux-ci seraient au plus proche de la façade de l'Incinérateur. Malheureusement pour lui, il n'a rien attrapé malgré 2 autres attaques sur des pigeons individuels dans les secondes qui ont suivi. Il a décidé d'attendre le retour des pigeons sur la rambarde du toit de l'incinérateur entre les cheminées, puis comme les pigeons ne revenaient plus, il a regagné son perchoir plus discret sur la cheminée à 6h01.

À 6h06 je remarque sa disparition. Je l'ai retrouvé sur la passerelle circulaire de la cheminée Est en train de commencer à plumer une proie. La femelle est arrivée presque aussitôt et a pris les choses en mains (ou en pattes, plutôt).  Après 10 minutes de préparation la femelle a apporté la proie au nid. À nouveau on pouvait entendre les cris de nourrissage, quoiqu'ils étaient plus clairsemés. Le nourrissage a duré 11 minutes. À 6h27 la femelle est ressortie du nid avec les restants et comme la veille s'est frotté le bec.


Nourrissage de 9h

De 7h22 à 8h36 il pleuvait de façon plus ou moins soutenue. Le mâle a recommencé à appeler après la fin de la pluie. À 8h49, la femelle a lancé depuis le nid une série de cris ressemblant beaucoup aux cris d'alarme; le mâle n'a pas bronché et rien autour du nid ne semblait anormal. La femelle est sortie du nid à 9h et est allée se percher sur la cheminée Est. Je l'ai vu saisir de la nourriture avec son bec juste au moment où la batterie de mon appareil photo s'est déclarée épuisée! Pendant que je changeais la batterie elle a regagné le nid et on entendait à nouveau les petits cris qui accompagnent généralement un nourrissage. Je n'ai pas vu la femelle ressortir après le nourrissage.

Nourrissage de 17h40

Avec les observations de la veille et de celles du matin, il n'y avait plus aucun doute dans mon esprit qu'il y avait au moins un fauconneau à l'Incinérateur des Carrières. Si je suis revenu en après-midi, c'était pour tenter d'obtenir une preuve visuelle de comportement de nourrissage en filmant depuis la piste cyclable, à l'ouest du nid, plutôt qu'en face des cheminées comme je le faisais jusqu'à présent. Je n'ai que partiellement réussi, dans la mesure où on ne voit pas clairement la femelle tendre de la nourriture; en revanche on voit à quelques reprises la femelle qui semble manger des morceaux trop grands pour être donné à un bébé.  Surtout l'exercice m'a permis de réaliser que le nid est beaucoup plus proche de l'entrée Ouest que je ne l'imaginais. Ceci permet d'espérer des images du ou des fauconneaux beaucoup plus rapidement que je ne le pensais - bien avant qu'ils ne se déplacent jusqu'à une des issues du nid -  peut-être aussi tôt que dans une semaine.



La femelle a quitté le nid à 17h36 pour préparer le repas tout en haut de la cheminée Ouest. Elle est retournée au nid par l'entrée Est à 17h40. Elle a ensuite évacué les restants à 17h52 avant de revenir au nid, toujours par l'entrée Est.

À quoi s'attendre maintenant ?

Si tout va bien, la prochaine étape sera certainement une confirmation visuelle de la présence des fauconneaux, qui pourrait intervenir d'ici 8-10 jours. Au fur et à mesure que les petites têtes deviendront visibles, il sera possible d'estimer leur nombre. Dans 2 à 3 semaines, les fauconneaux commenceront à explorer leur environnement et on devrait alors les voir aux 2 entrées du nid. Le premier vol s'effectue généralement autour du 40ième jour. Suivra ensuite l'apprentissage de la chasse puis le dispersement.

Du côté des adultes, il faut s'attendre à voir davantage de scènes de chasse, y compris dans les environs immédiats de l'Incinérateur, afin de remplir les petits becs affamés. On observe généralement également une augmentation de l'agressivité des faucons envers tout ce qui pourrait constituer une menace pour leurs petits. En ce sens, ma demande de ne pas grimper sur le toit de l'Incinérateur du côté de la piste cyclable est prolongée (jusqu'à la mi-août) et pourrait être étendue à d'autres parties du toit dépendamment de la réaction des faucons. Rappelons que l'Incinérateur des Carrières est une propriété de la ville de Montréal et qu'il est illégal d'y pénétrer.


vendredi 24 juin 2016

Envol de 4 faucons pèlerins juvéniles de la Tour de la Bourse

4 faucons pèlerins juvéniles se sont envolés du nid situé au 2ième étage technique de la Tour de la Bourse durant la 2ième moitié de juin. Ce chiffre de 4 est démontré par une vidéo du 23 juin.

Curieusement au fil des jours le compte de fauconneaux est passé de 3 à 2 avant de remonter à 4. Cette variation peut s'expliquer de différentes façons: difficultés liées à l'observation depuis le sol de ce nid situé très en hauteur; un ou plusieurs fauconneaux qui se seraient envolés plus tôt que les autres et qui seraient passés inaperçus sur des toits voisins; un ou plusieurs fauconneaux qui auraient été secourus - et qui auraient donc été momentanément retirés de la circulation - avant d'être relâchés.

3 fauconneaux jusqu'au 13 juin

Comme je l'ai rapporté dans cet article, le 7 juin j'ai eu la chance d'assister à un nourrissage impliquant 3 fauconneaux. Le 13 juin j'ai eu une nouvelle occasion de voir les 3:


Les jours suivants je n'ai pu voir que 2 fauconneaux, parfois 1 seul.

17 juin: toujours 2 fauconneaux sur la tour

À 18h30 ce jour-là j'ai pu observer 2 fauconneaux à l'extrémité droite de la façade de la tour donnant sur le Square Victoria.  Depuis qu'ils se déplacent, les fauconneaux auront donc exploré totalement 3 des 4 façades de la tour (il se pourrait que les fauconneaux ne puissent pas accéder à la façade donnant sur la rue Saint-Antoine en trottinant; en tout cas l'accès à cette façade semble obstrué par une cloison  depuis le coin ouest).

À 18h53 je remarque un faucon perché sur un bâtiment bas, apparemment en train de manger. Y a-t-il eu envol ? Non, la suite a montré que c'était un adulte qui préparait une proie qu'il est ensuite allé livrer aux fauconneaux. L'autre adulte faisait le guet depuis la lettre N du sigle AON sur la Tour Bell, un perchoir fréquemment utilisé par ces faucons pèlerins.



18 juin: 2 fauconneaux ont volé

Évidences de premier vol pour 2 fauconneaux

Au matin du 18 juin j'ai repéré un juvénile sur le sommet de la résidence universitaire EVO, qui est située juste en face de la Tour de la bourse au sud-ouest de celle-ci, et un autre juvénile toujours sur la Tour de la Bourse mais sur l'étage technique inférieur, sur la façade donnant vers EVO. À 8h03 le premier juvénile a été nourri. Je n'ai pas vu en revanche de repas être livré au 2ième juvénile, qui criait et se déplaçait sur la façade en battant des ailes. Il s'est calmé lorsque l'adulte a disparu de vue. J'ai quitté à 9h.

Repas d'un fauconneau à 18h45

À 18h25 à mon retour, les 2 fauconneaux étaient toujours à la même place. Celui au sommet de EVO a été nourri à 18h45.


Je m'attendais à ce que celui qui était toujours sur la Tour de la Bourse soit le prochain à être nourri, c'est pourquoi j'ai décidé de ne pas filmer le repas en cours jusqu'au bout. Mais quand je me suis repositionné de façon à pouvoir filmer un éventuel repas du fauconneau toujours sur la Tour de la Bourse, celui-ci avait disparu...

Le 2ième fauconneau retrouvé plus bas

Je l'ai repéré à 19h12 du côté de la rue Saint-Jacques, toujours sur la Tour de la Bourse mais beaucoup plus bas, approximativement au 4ième étage. Sur la photo ci-dessous sa position est indiquée par le cercle rouge.



Il n'était pas clair si les adultes savaient où était le fauconneau. En particulier à 19h19 un adulte s'est posé à l'endroit où se trouvait le fauconneau avant qu'il ne s'envole, comme s'il le cherchait. Le fauconneau de son côté restait silencieux.

À 19h43 le fauconneau, sans doute remis de ses émotions, s'est mis à explorer en trottinant l'étage où il se trouvait, avant de revenir à son point de départ 6 minutes plus tard.



Il était toujours au même endroit à 21h30 quand j'ai quitté.

 

19 juin: 2 fauconneaux sur divers toits

6h10: envol du fauconneau du 4ième étage de la Tour de la Bourse

Quand je suis arrivé à 6h un fauconneau était visible sur le toit de l'édifice de la Banque de Nouvelle-Écosse à l'angle des rues Saint-Jacques et Square-Victoria et un fauconneau était toujours présent au 4ième étage de la Tour de la Bourse. Compte tenu que ce dernier avait perdu beaucoup d'altitude lors de ses précédents vols la veille, je craignais qu'il se retrouve au sol lors de son prochain vol. Mais le peu que j'ai pu voir de son vol lorsqu'il a décollé à 6h10 me semblait tout à fait correct. Je l'ai perdu de vue lorsqu'il a viré pour remonter le boulevard Robert-Bourassa. Mes tentatives de le retrouver dans cette direction n'ont par la suite rien données.

Cris d'alarme de la femelle?

À 7h08, alors que je patrouillais le secteur pour tenter de localiser des fauconneaux, j'ai entendu au loin des cris d'alarme. C'était la femelle qui criait depuis le toit d'un immeuble au coin des rues Saint-Jacques et McGill. En face d'elle, de l'autre côté de la rue, se tenait le fauconneau de l'édifice de la Banque de Nouvelle-Écosse. La femelle alternait entre différents coins d'immeubles, tous situés dans le même secteur immédiat, en continuant de crier. J'ai d'abord pensé qu'un fauconneau venait de heurter la façade vitrée de l'édifice Québécor (ou de l'immeuble situé en face) avant d'être capturé par un prédateur à 2 pattes (du point de vue du faucon, prédateur à 2 pattes = humain...).  Mais lorsque les cris d'alarme ont repris de plus belle après une demi-heure d'accalmie, cette explication ne tenait plus. Je me suis alors rappelé une conversation avec une biologiste de SEF l'année précédente à l'Échangeur Turcot lorsque la femelle de l'endroit, Polly, s'était mise à alarmer apparemment sans raison: selon cette biologiste, les faucons pèlerins auraient dans leur répertoire un cri qui ressemble beaucoup au cri d'alarme mais qui serait une commande destinée aux juvéniles et qui pourrait se traduire par "vole!". Quoi qu'il en soit, ces cris ont continué jusqu'à au moins 8h44, avec des accalmies par moment.

Un 2ième fauconneau repéré

À 9h, mon compteur de fauconneau remontait à 2 après que j'en eus localisé un sur un toit à l'intersection des rues Notre-Dame et Gauvin. La vidéo ci-dessous le montre pratiquant la lévitation...



À 9h09 la femelle a nourri le fauconneau qui se trouvait sur  l'édifice de la Banque de Nouvelle-Écosse à partir d'une proie qu'elle a plumée au sommet de l'édifice Québécor. Cette proie avait possiblement été apportée par le mâle qui était apparu sur cet immeuble peu après 8h.

À 10h20, un fauconneau se promenait sur le toit de l'édifice Québécor. Il s'agissait probablement du fauconneau qui était auparavant sur l'édifice de la Banque de Nouvelle-Écosse puisque aucun fauconneau n'était plus visible à cet endroit.

Multiples interventions des adultes contre des goélands (et un grand-héron)

Les parents faucon pèlerin ne prenaient pas à la légère la sécurité de leurs petits lors de ces premiers vols: au cours de la matinée plusieurs goélands ont durement appris qu'il valait mieux éviter le secteur lorsque les fauconneaux commencent à voler! Même un grand-héron a été obligé d'esquiver à plusieurs reprises les attaques d'un faucon, ce qui m'a valu d'entendre pour la première fois le cri d'un grand-héron pas content!

20 juin: 6 faucons pèlerins vus simultanément!

6 faucons pèlerins

Alors que depuis le 14 juin je ne voyais plus que 2 fauconneaux - d'abord sur la tour et puis sur les toits environnants - c'est pas moins de 6 faucons pèlerins qui étaient visibles simultanément en début de soirée ce jour-là!

Aux alentours de 19h en effet, 4 faucons pèlerins étaient perchés sur la façade de la Tour de la Bourse donnant sur le Square-Victoria: 2 au niveau du nid et 2 à l'étage technique inférieur. À cela s'ajoutent 2 faucons pèlerins qui étaient en vol au-dessus de la rue Saint-Jacques devant la tour.

1 faucon d'âge inconnu et un fauconneau au 2ième étage technique

2 fauconneaux au 1er étage technique

En examinant attentivement les photos originales il est possible de constater que les faucons 2, 3 et 4 sont des juvéniles. En revanche on ne voit pas suffisamment bien le faucon 1 pour trancher entre un adulte et un juvénile. L'âge des 2 faucons en vol n'est pas connu non plus.

Cependant le total de 6 faucons pointe vers 4 fauconneaux (au moins). La seule autre alternative serait qu'il y avait 3 adultes, c'est-à-dire une intrusion d'un faucon pèlerin étranger. Le comportement des faucons n'appuie pas du tout cette hypothèse. De plus, si le faucon numéro 1 était un adulte, il serait étonnant qu'il soit resté si longtemps à proximité d'un fauconneau sans être importuné par celui-ci. L'existence de 4 fauconneaux a été confirmée par une vidéo datée du 23 juin, voir plus bas.

Des vols malgré le vent

J'étais content de voir que les fauconneaux étaient apparemment tous en sécurité étant donné que la soirée et la nuit s’annonçaient mouvementées du point de vue météorologique (Montréal finalement n'a pas été la plus touchée par les orages, voir par exemple cet article de TVA). Des rafales de vent, plutôt agréables étant donné la température de 32C, se faisaient sentir en ce début de soirée. J'espérais bien que les fauconneaux se tiendraient tranquilles.

Évidemment ce n'est pas ce qu'ils ont fait! À 19h20 un faucon en vol tente d'atterrir sur la surface verticale en béton qui fait la jonction entre la façade donnant sur la rue Saint-Jacques et la façade donnant sur le Square-Victoria... Signature toute crachée d'un fauconneau! Constatant que ce n'était pas possible, le fauconneau est reparti, a pris de la hauteur et est allé se percher tout en haut de la tour (curieusement je ne me rappelle pas avoir déjà vu un adulte se percher tout en haut de la tour).

Puis 6 minutes plus tard, une jeune femelle à en juger par sa taille, se pose au bord d'une fenêtre de la tour où elle est restée suffisamment longtemps pour que je puisse prendre quelques photos.
Jeune faucon pèlerin femelle perchée à une fenêtre de la Tour de la Bourse
Compte tenu du nombre de vols qu'il y a eu ce soir-là, plusieurs autres étaient sans aucun doute attribuables à des juvéniles.

À 19h28, 3 faucons étaient réunis au 2ième étage technique, apparemment tous des fauconneaux,  alors qu'un fauconneau était toujours présent au 1er étage technique. Ce dernier a été nourri à 19h48.
3 fauconneaux au 2ième étage technique?


21 juin: poursuites autour de la Tour de la Bourse

À 18h32, 4 faucons pèlerins étaient en vol simultanément, dont plusieurs étaient des fauconneaux à en juger par les cris et les poursuites. Un autre fauconneau était perché au même moment sur la Tour de la Bourse.


23 juin: confirmation de 4 juvéniles et petit accident

Confirmation de 4 juvéniles

La vidéo ci-dessous, filmée à 9h53, montre 4 faucons pèlerins juvéniles au 1er étage technique de la Tour de la Bourse, sur la façade donnant sur le Square Victoria. Un adulte était également visible au 2ième étage technique. Le fauconneau qui était resté à droite a fini par rejoindre les 3 autres à 9h59 mais je n'ai pas retenu cette scène puisque un des 3 fauconneaux avait alors cessé d'être visible.


Un accident 

Un peu plus tard à 10h08, un jeune faucon pèlerin pose ses pattes sur les ailes d'un autre fauconneau et tombe dans le vide! Le maladroit a presque immédiatement récupéré de sa chute et est revenu se poser à droite de ses congénères. Après quelques instants, le temps de se remettre de ses émotions, il a rejoint les 2 autres.



mercredi 8 juin 2016

Au moins 3 fauconneaux à la Tour de la Bourse

Après ma visite à l'Échangeur Turcot et ses 2 fauconneaux, je me suis déplacé à la Tour de la Bourse (vive Bixi!). Mon objectif d'observer des fauconneaux (de faucon pèlerin) se promenant sur la façade de la tour a été atteint au-delà de toute espérance avec 3 fauconneaux d'un coup! Il faut dire que j'ai été très chanceux d'arriver juste au moment d'un nourrissage sur le bord d'une façade: ils étaient tous réunis autour de maman.

Sur la photo ci-dessous on voit facilement 2 fauconneaux de part et d'autre. Au centre, l'adulte qui les nourrit. Un troisième fauconneau est partiellement caché par l'adulte et est donc plus difficile à discerner.  


 La présence d'un 3ième fauconneau est plus évidente sur la vidéo ci-dessous.

 


Le repas s'est terminé à 12h19 lorsque l'adulte s'est envolé. Les fauconneaux se trouvaient sur la façade de la rue Saint-Jacques au coin avec le Square Victoria. Or sauf erreur, le nid était situé à l'autre extrémité, toujours sur la façade de la rue Saint-Jacques mais au coin avec la façade donnant sur les voies de chemin de fer (c'est en tout cas à cet endroit que se concentrait l'activité des adultes jusqu'à tout récemment; voir par exemple ma vidéo montrant l'arrivée d'un repas au nid le 17 mai dernier). Les 3 fauconneaux ont donc du traverser toute la façade pour recevoir leur repas, ce qui laisse en particulier ouvert la possibilité d'un (ou éventuellement 2) fauconneau qui serait resté au nid. Cela montre aussi que ces fauconneaux sont en mode exploration, ce qui donne un indice sur leur âge.

Le dernier fauconneau a disparu de vue vers 12h26.  Au bout d'un moment je me suis demandé s'ils n'avaient pas par hasard poursuivi leur exploration. Je me suis donc déplacé de façon à pouvoir voir la façade donnant sur Square-Victoria. J'y ai découvert à 12h36 un adulte perché sur une barre verticale, idéalement placé pour surveiller les fauconneaux si ceux-ci continuaient leur exploration. Cet adulte s'est envolé et est retourné au nid à 12h41, ce qui suggère que les fauconneaux ont probablement fait demi-tour.

Observations des années passées

En 2014 j'avais pu photographier 2 fauconneaux sur le bord de la façade le 9 juin. Puis le 22 juin j'avais photographié un juvénile sur un bâtiment voisin après qu'il eut quitté la tour.

En 2015 je n'avais pu photographier/filmer qu'un seul fauconneau sur la tour. Mais de fugitifs battements d'ailes suggéraient qu'il y en avait plus. Le 20 juin un fauconneau volait parfaitement.

Pour plus de détails sur les observations de ces 2 années je vous renvoie à cet article.

Les faucons pèlerins de l'Échangeur Turcot le 7 juin 2016

Hier je suis enfin allé voir par moi-même les fauconneaux de l'Échangeur Turcot. Comme c'est mon premier article sur ces faucons pèlerins pour la présente saison de nidification je commence par un rappel de ce qui s'est passé jusqu'à présent, avant de décrire mes observations. Je termine par une prédiction sur la date des premiers vols.

La nidification 2016 à l'Échangeur Turcot jusqu'à présent

Algo (le mâle) et Polly (la femelle) sont les 2 faucons pèlerins qui fréquentent l'Échangeur Turcot depuis 5 ans maintenant, tout près du Centre Gadbois. Ils ont la particularité d'être frère et sœur, étant tous les deux nés en 2009 dans le nichoir de l'Université de Montréal. Comme tous les faucons nés à l'Université de Montréal, ils sont bagués: Polly à la patte droite et Algo à la patte gauche.

Au début de la période de nidification 2016, le couple semblait vouloir utiliser pour la première fois le nichoir qui avait été installé à leur intention. Mais quelques jours de neige les ont fait revenir vers leur nid habituel, sous le pont autoroutier, bien mieux abrité des intempéries.

Le 29 mars des signes indirects de la présence d’œufs étaient observés.

Puis le 5 mai, Daniel Toro observait un apport de nourriture au nid, signe qu'il y avait eu éclosion. Il faudra attendre quelques jours pour avoir une confirmation visuelle ainsi qu'une estimation du nombre de fauconneaux. Le 12 mai une vidéo de Robert Lussier permet de distinguer 2 fauconneaux. Le lendemain une autre vidéo montre qu'il y a en fait 3 fauconneaux.

Plusieurs autres vidéos ont été publiées dans les jours qui suivent. Pour celles de Robert Lussier, je vous invite à visiter sa page Youtube.

Puis arrive un événement tragique: la mort d'un des 3 fauconneaux. Cette vidéo de Robert Lussier, enregistrée le 4 juin, montre Polly déplaçant la dépouille du fauconneau. Le décès est intervenu la veille ou le jour même d'après l'annonce de Robert Lussier sur la page Facebook de Faucons de l'UdeM. Ce n'est malheureusement pas la première fois que des fauconneaux décèdent à ce site: en 2012 l'unique fauconneau est décédé, à peu près au même âge. Et en 2014 une biologiste qui surveillait le nid a observé Polly transporter la dépouille d'un fauconneau hors du nid. On ignore la cause exacte des décès (une maladie, très probablement). Dans l'incident de 2014, le corps du fauconneau a été récupéré par les biologistes pour nécropsie mais la cause de la mortalité n'a pas pu être déterminée en raison de l'état déjà avancé de décomposition.


Observation du 7 juin 2016

Quand je suis arrivé à 7h20, un faucon pèlerin surveillait les travaux du nouvel échangeur depuis une canalisation de la rue Saint-Patrick (sa position est indiquée par une flèche sur la photo)! La machinerie était en opération à ce moment. Le faucon n'avait aucune raison particulière d'être là. J'ai inclus cette photo pour montrer combien ces faucons pèlerins-là sont peu dérangés par l'activité humaine (attention toutefois à ne pas généraliser: d'autres faucons pèlerins pourraient être beaucoup plus sensibles au dérangement).


Les 2 faucons pèlerins ont par la suite bougé et j'ai perdu leur trace. À 7h49, je retrouve Algo perché sur un boitier électrique au-dessus de Côte-Saint-Paul.


Je le garde à l’œil jusqu'à 9h, moment où je découvre Polly dans le nichoir. Manifestement elle a trouvé une nouvelle utilité à cet endroit: un poste d'observation pour surveiller les fauconneaux! À 9h13 elle part d'ailleurs les rejoindre. Ce que j'ignorais, c'est qu'Algo se trouvait déjà sur place, plus précisément au fond de la cavité à gauche de celle du nid. C'est probablement sa venue (pendant que j'observais Polly au nichoir) qui a provoqué la venue de la femelle.

Ce qui suit est illustrée en partie par la vidéo ci-dessous.
Polly quitte la corniche du nid puis revient avec une petite proie. Elle s'avance vers les fauconneaux mais juste au moment où elle allait les rejoindre, elle s'envole avec la collation à la grande surprise des fauconneaux. Mais elle est de retour rapidement. Un des fauconneaux se précipite, lui arrache la proie et file avec au fond du nid. Le 2ième fauconneau se précipite à son tour vers Polly: trop tard, elle n'a plus rien! Polly part immédiatement préparer un repas plus subséquent sur le pilier du nid mais à bonne distance des fauconneaux. Ce repas est livré à 9h30. Cette fois-ci elle nourrit elle-même les fauconneaux. À 9h42  Polly quitte le nid avec les restants.



Après le repas, un des fauconneaux part visiter la corniche voisine

pendant que les 2 adultes entament au nichoir une discussion passionnée sur comment éduquer leur progéniture...


Premiers vols la semaine prochaine ?

Parce qu'il est plus léger, un fauconneau mâle effectuera généralement son premier vol quelques jours plus tôt qu'un fauconneau femelle. Même en tenant compte du sexe, la fourchette de jours où peut se faire le premier vol diffère selon les auteurs. Je vais donc plutôt me baser sur ce qui s'est passé à ce site ces 2 dernières années pour tenter d'estimer les dates des premiers vols.
En extrapolant on peut s'attendre à ce que les 2 fauconneaux - quel que soit leur sexe - effectuent leur premier vol la semaine prochaine, soit du 13 au 19 juin.